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Fertilisation
Dernière mise à jour le 21 février 2025
La plaine est hétérogène, il est donc nécessaire de raisonner à la parcelle et d’adapter la fertilisation azotée en conséquence. Le 7e Programme d'Actions Régionales de la Directive Nitrates autorise réglementairement les apports minéraux azotés sur colza et céréales d’hiver depuis le 1er février.
Outre le calendrier réglementaire, les apports d’azote doivent être réalisés lorsque les plantes sont en capacité de les valoriser. De plus, la majorité des apports se font sous forme de solution azotée, il est donc essentiel que l’application soit effectuée juste avant une pluie significative (minimum 5-10 mm).
Le fractionnement, tant en colza qu’en céréales, est la stratégie la plus sécuritaire, en fonction de la dose à apporter. Le besoin moyen en azote pour un colza sur une campagne est de 200 U.
La fertilisation organique, un apport d’azote minéral durant l’automne, lorsque cela est possible, ou au semis, ainsi qu’un précédent à base de légumineuses, sont autant de facteurs à prendre en compte pour raisonner la fertilisation du colza au printemps. Ne surestimez pas le potentiel de rendement ! Le climat est aujourd’hui le facteur limitant pour la réussite du colza au printemps. Les méthodes d’estimation de biomasse (pesées, satellites) sont des outils intéressants pour déterminer la dose d’azote au printemps.
Il est possible de fractionner l'apport d'azote selon le schéma suivant :
Concernant le blé d’hiver, des synthèses d’essais d'Arvalis sur plusieurs années démontrent que la stratégie à trois apports est la plus sécuritaire, avec un troisième apport de 30-40 U à partir du stade de la dernière feuille étalée.
La date du premier apport doit être déterminée selon plusieurs critères : précédent, fumure organique dans la rotation, état général de la culture. Actuellement, les besoins des céréales sont relativement faibles (30-40 U max), surtout dans le cas des semis tardifs. Une dose trop forte au tallage pourrait maintenir des talles qui ne monteront pas en épi si les conditions du printemps ne sont pas favorables. Vous n'êtes pas payé pour la verdure !
Il faut également faire attention aux situations où les céréales sont en parcelles humides : augmenter la dose d'azote n’a pas d’intérêt, car la culture n’est pas en bonne condition pour l’absorber.
Des outils de pilotage existent pour ajuster la dose d'azote sur les céréales, notamment pour piloter le troisième apport.
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