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Productions végétales
Dernière mise à jour le 10 décembre 2024
Depuis 2019, la Chambre d’agriculture de Haute-Marne agit concrètement pour soutenir les éleveurs. À travers le programme OSER Polyculture Élevage, 330 exploitations ont été analysées, offrant aux agriculteurs des solutions pratiques et adaptées à leurs besoins.
En Haute-Marne, l’agriculture est la première activité économique, et le modèle de polyculture-élevage constitue un atout économique et écologique majeur. Pourtant, ce système est fragilisé :
La Chambre d’agriculture a donc initié OSER Polyculture Élevage (Opportunités et Stratégies pour des Exploitations plus Résilientes), en partenariat avec le Conseil Régional du Grand Est et le Conseil Départemental de la Haute-Marne.
Piloté par la Chambre d’agriculture de Haute-Marne, le programme OSER Polyculture Elevage vise à lever les freins des exploitants en travaillant avec eux à la mise en place d’une stratégie pour assurer leur pérennité.
Contrairement à un accompagnement technique habituel, c’est une approche globale qui est proposée à l’Agriculteur. À l’aide d’un outil de scoring, les conseillers évaluent la situation de l’exploitation sur des thématiques variées : main-d’œuvre, organisation du travail, performance économique, etc. « Le scoring OSER polyculture élevage permet d'avoir un échange sur des sujets que l'on n'aborde pas forcément dans le cadre d'un suivi ou d'une discussion de tous les jours » confie Anne-Charline DELARUE, conseillère bovin lait. Cette démarche permet également de toucher un large panel d’exploitants, comme le souligne Christophe RENAUT, conseiller bovin lait : « La démarche nous demande d’aller à la rencontre d’éleveur chez qui on ne va habituellement pas. Elle permet de faire remonter les demandes et les besoins de ces fermes ».
Après le diagnostic, une demi-journée d’expertise individuelle est proposée, sans frais pour l’éleveur, pour approfondir une problématique clé et définir un plan d’action. Cécile FOISSEY, médiatrice, coach et formatrice à la Chambre d’agriculture précise : « Lors de ces échanges, nous abordons des sujets tels que le temps de travail, les conditions de travail, la qualité de vie, les relations interpersonnelles, les équipements et, si nécessaire, la gestion des salariés. Les questions posées permettent aux éleveurs d'identifier les points précis à améliorer et de confronter constructivement les points de vue des associés dans les sociétés ». Notons que 50% des éleveurs déclarent leur charge de travail excessive. Plus d’une ferme sur 5 recherche un salarié et 85% d’entre elles peinent à recruter. Aujourd’hui, 70% des fermes comptent sur l’aide bénévole de proches, une solution qui questionne leur résilience à long terme. Ces expertises sont pour Cécile FOISSEY « un premier pas vers un travail plus approfondi pour ceux qui le souhaitent ».
Parmi les expertises disponibles à la Chambre d’agriculture comme le Bilan fourrager, la Performance économique, la Production végétale, le Bâtiment d’élevage ou encore la Transmission, l’exploitant identifie, à partir de son scoring et des échanges avec le conseiller, le thème qu’il souhaite travailler au cours de cette ½ journée.
Une dizaine d’expertises ont déjà eu lieu et plus de 100 sont prévues dans les mois à venir.
Après ces premiers accompagnements, des groupes de travail seront mis en place pour permettre aux éleveurs de partager leurs expériences et construire des solutions collectives.
Pour Olivier PERRIN, vice-président de la Chambre d’agriculture et élu référent élevage, OSER est une initiative essentielle : « Cela permet d’identifier les leviers pour faire progresser les exploitations. Le système polyculture élevage est dominant en Haute-Marne, mais il est remis en cause, surtout concernant l’élevage. Ce système permet d’identifier les causes de l’arrêt de l’élevage et de trouver des solutions collectives qu’il s’agisse de main d’œuvre, de rentabilité ou de changement générationnel ».
À travers OSER Polyculture Élevage, la Chambre d’agriculture confirme son rôle central auprès des éleveurs, en collaboration avec ses partenaires institutionnels. Ensemble, ils travaillent à la préservation d’un modèle agricole essentiel à l’économie et à l’identité du département.
En février 2024, une conseillère EDE me proposait un rendez-vous pour faire un diagnostic de mon exploitation. A cette époque j'avais l'idée de faire de nouveaux bâtiments (pour le stockage fourrage, pour les vaches allaitantes). Cet entretien m'a permis de débloquer cette idée, voire d'aller plus loin !
Mon fils va s'installer dans 4-5 ans et la réalisation de ce projet doit lui permettre d'arriver et de travailler sur l'exploitation dans de bonnes conditions. Suite à la rencontre de février, la conseillère m'a proposé des rdv expertises. Ainsi j'ai rencontré Stéphane Le Rousic pour le projet des bâtiments puis j'ai eu un rdv avec Camille Buch pour un projet photovoltaïque sur toiture.
L’initiative de la Chambre d’agriculture et de la Région Grand Est est très bien. Il est en effet important que les organismes agricoles et les administrations s’impliquent dans l’accompagnement, le soutien et l’avenir de nos élevages.
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Jennifer HUMBERT
Responsable territorial